Contexte

Lancé à l’automne 2017, le NCCIE est un projet qui s’est échelonné sur plusieurs années (voir « Le Centre » en haut de la page). 

• La phase 1 consistait à recueillir des récits de communautés concernant des initiatives et des programmes éducatifs, dans le but de mettre en valeur les forces et la diversité de l’éducation autochtone au Canada. 
• La phase 2 avait comme objectif la diffusion de ces renseignements de différentes façons sur le site Web, pour faire entendre les voix des communautés et pour permettre aux enseignants d’apprendre directement les uns des autres. 
• Dans la phase 3 du projet, le but était « d’alimenter les communautés », c’est-à-dire leur redonner ce qu’elles avaient si généreusement contribué à bâtir et collaborer avec celles qui avaient participé aux phases 1 et 2 pour renforcer l’éducation autochtone et à contribuer aux efforts de réconciliation. Poursuivez votre lecture pour découvrir comment dans cette phase du projet nous sommes engagés à respecter le principe de réciprocité dans les relations du NCCIE avec les partenaires de la communauté.

Processus

Les équipes régionales du NCCIE dans le pays ont posé la question suivante aux partenaires de leurs communautés : « De quels outils éducatifs avez-vous besoin pour vos enfants, pour les jeunes, pour votre peuple, et de quelle manière le NCCIE peut-il vous soutenir dans la création de ces outils? »

Au début de cette initiative, le NCCIE a collaboré avec kêhtê-ayak, le conseil des aînés de l’Université des Premières Nations du Canada, et a contribué à l’élaboration de deux modèles d’activités pédagogiques holistiques pour enseigner a) des langues et b) des matières générales d’un point de vue autochtone.  Ces modèles d’activités pédagogiques sont disponibles ICI. Il y a également un rapport stratégique qui explique les différents éléments des modèles. 

Pour les matières générales à l’école, l’objectif était d’aborder un sujet en mettant en valeur des points de vue autochtones tout en tenant compte des attentes et des résultats des programmes scolaires réguliers des provinces et des territoires.

Pour l’enseignement des langues, une approche autochtone a également été adoptée. Le modèle élaboré respecte les différentes stratégies autochtones qui peuvent être utilisées pour l’enseignement des langues autochtones.

Toutes les activités pédagogiques sont organisées autour de l’élève, ce qui pousse les enseignants à tenir compte des différents types d’apprentissages de leurs élèves :

• Apprenants spirituels (relationnels)
• Apprenants émotionnels (intuitifs, réceptifs aux sentiments)
• Apprenants physiques (pratiques, expérientiels)
• Apprenants intellectuels (logiques, rationnels)

En plus du diagramme ci-dessus, l’illustration ci-dessous a joué un rôle fondamental dans l’élaboration d’activités pédagogiques dans une perspective autochtone.  Elle place également l’élève au centre de l’apprentissage et rappelle aux enseignants que l’apprentissage est relationnel et que ces relations sont essentielles à la réussite d’un apprenant.

Le point au centre représente chaque élève dans une classe ou un espace d’apprentissage

Les relations de l’élève avec sa famille, ses camarades de classe, l’enseignant et un réseau de services de soutien contribuent au bien-être et au progrès de l’élève dans son apprentissage. 

• Les cercles concentriques représentent la manière dont chaque élève fait partie d’un tout et montrent comment toute chose et toute personne sont étroitement liées.
• Par communauté, on entend une Première Nation, une ville, une municipalité, un quartier ou une école.
• Le territoire ou « la terre » représente l’ensemble de la création – la terre, l’eau, l’air, les plantes, les animaux, le soleil, la lune, les étoiles, tout ce qui est visible et invisible – dont les humains dépendent pour leur survie et leur bien-être. 
• L’éducation autochtone holistique se donne partout : à l’école, à la maison, dans la communauté ou sur le territoire.

La source: Modèle de plan de leçon NCCIE