Ce cours est donné au début d’année scolaire, de préférence au début du mois de septembre. Cette période correspond à la fin de l’été et au début de l’automne. Ce cours est l’occasion pour les élèves de réfléchir aux changements de saisons d’un point de vue atikamekw.
Combien de saisons connaissez-vous ? Pouvez-vous les citer ?
Chez les Atikamekw, on reconnaît 6 saisons. Les saisons sont très importantes, car c’est elles qui régissent notre mode de vie. Le rapport avec la nature et les activités changent en fonction des saisons. Notre année scolaire et les activités proposées seront aussi basées sur les saisons.
- Faire deviner aux élèves chaque saison.
- Puis animer cette activité préparatoire en demandant aux élèves s’ils peuvent citer des exemples d’activités en fonction de chaque saison.
Voici le nom de chaque saison en atikamekw, sa traduction en français et des exemples d’activités que les Atikamekw font pendant ces saisons :
Nipin – Été – Pêche du doré (poissons), cueillette des bleuets, pow-wow, etc.
Takwakin – Automne – Chasse à l’orignal, fumage de viande et de poisson, etc.
Pitcipon – Pré-hiver – Saison de la trappe, trappe aux castors, etc.
Pipon – Hiver – Pêche sous la glace, raquette, etc.
Sikon – Pré-printemps – Saison du sucre, eau d’érable, etc.
Miroskamin – Printemps – Chasse aux canards, aux perdrix, etc.
Le but est de pouvoir ancrer les cours dans chaque saison en proposant au moins une activité traditionnelle par saison.
Un exemple d’activité pour la saison de l’automne peut être la cueillette des bleuets et/ou si vous avez une cuisine dans votre école, vous pouvez cuisiner des crêpes de bleuets (minic tekirep en atikamekw) si vous ne pouvez pas sortir dans le bois. Pour la sortie dans le bois, les élèves devront faire remplir une autorisation de sortie. Les deux activités peuvent être faites l’une derrière l’autre (deux séances de cours). À la fin de cette période, l’enseignante donne un petit exercice à faire à la maison (voir partie mise en pratique).
Pour l’hiver nous avons prévu de construire avec les élèves une tente ronde qui sera montée dans le bois au printemps. Un aîné a été invité pour expliquer l’importance de construire des tentes aujourd’hui, à l’heure où la majorité des familles possèdent un chalet sur le territoire. Ce dernier expliquait que du temps de ses parents, quand ils allaient dans le bois, ils vivaient sous la tente et qu’il se sentait plus proche de la nature et qu’il respirait mieux avec le sapinage au fond de la tente.