Projet de narration numérique avec les aînés

L’objectif de cette activité est de donner aux élèves la possibilité de travailler avec un aîné ou un gardien du savoir pour explorer les concepts liés à la culture.   

Connaissances de base :

Avant de commencer le projet, l’enseignant organise une séance avec les élèves afin d’étudier les groupes autochtones locaux et leurs cultures. La sensibilisation doit être axée sur l’apprentissage des peuples autochtones locaux en tant que sociétés contemporaines et progressistes et non sur une « approche muséale » (c’est-à-dire vivre dans le passé).

Liens communautaires : Si l’enseignant ne connaît pas les communautés autochtones locales, il peut communiquer avec le centre d’amitié local, le représentant des Premières nations, des Métis et des Inuits de la commission scolaire locale ou du district, ou les organismes autochtones pour savoir si quelqu’un est intéressé à venir en classe pour organiser cette séance.

Si possible, les élèves travailleront avec un ou plusieurs aînés ou gardiens du savoir locaux pour en savoir plus sur la façon dont la culture se transmet de génération en génération. (Il est important de noter que certains aspects de la culture autochtone sont sacrés et ne peuvent être partagés). Si aucun aîné ou gardien du savoir n’est disponible, les élèves peuvent demander à des membres âgés de la famille comme des grands-parents, des tantes ou des oncles (également appelés « invités » dans cette activité).

Les détails du projet et les autorisations et protocoles relatifs aux aînés ou aux gardiens du savoir sont mis en place une fois qu’un lien communautaire est établi pour les invités. Les enseignants peuvent également utiliser le temps en classe pour discuter de la culture autochtone spécifique des aînés ou gardiens du savoir en préparation de leur visite.

Activation des acquis antérieurs

Les enseignants doivent consulter une personne de la communauté autochtone locale (suggestions énumérées ci-dessus) pour se renseigner sur les protocoles relatifs aux aînés et, si un aîné ou un gardien du savoir rend visite à la classe, pour connaître sa culture et ses protocoles spécifiques. Des renseignements sur la définition d’« aîné » et de « protocoles relatifs aux aînés » se trouvent aux adresses suivantes :

https://www.ictinc.ca/blog/indigenous-elder-definition

https://www.ictinc.ca/blog/first-nation-elder-protocol

Activité n° 1 : Discussion (60 minutes)

Une fois que l’enseignant et les élèves ont une connaissance de base des groupes autochtones locaux, l’enseignant peut travailler avec la classe pour élaborer un tableau SVA (compris avec cette activité – document n° 8). Ce tableau présente : « S » – ce que les élèvent savent; « V » – ce qu’ils veulent savoir et « A » – ce que le projet leur a appris.

En petits groupes de 3 à 5, les élèves : i) décident du produit final qu’ils veulent réaliser avec l’invité, par exemple un diaporama ou une vidéo (certains invités peuvent ne pas être à l’aise d’être filmés, auquel cas ils peuvent participer à un diaporama qui n’inclut pas l’utilisation de leur image); et ii) dressent une liste des appareils nécessaires, tels que des iPhone, des caméras vidéo, des iPad, des appareils photo numériques, etc. Les élèves peuvent noter leurs idées dans leurs carnets ou utiliser un « réseau de pensées » (compris dans cette activité) pour guider leurs idées.

Document n° 1 : Réseau de pensées

Activité n° 2 : Stratégies d’écoute active (15 minutes)

L’enseignant passera en revue les stratégies d’écoute active avec les élèves avant l’arrivée des invités. Ces stratégies comprennent des moyens de clarifier une signification, de donner de la rétroaction et de résumer ce qui a été dit. L’enseignant discutera également de la définition des « questions d’enquête » et proposera aux élèves de noter, pendant le projet, toutes les questions « Je me demande » qui leur viennent à l’esprit lorsqu’ils travaillent avec les invités. (Voir le document Questions d’enquête joint à cette activité).

Lorsque les élèves travaillent avec des camarades de classe et des invités au projet de narration numérique avec les aînés, les enseignants peuvent prendre en note des observations et des anecdotes à utiliser dans le cadre de l’évaluer des stratégies d’écoute active des élèves.

Document n° 3 : Liste de vérification de l’enseignant – Compétences en écoute active

Activité n° 3 : Apprendre à connaître nos aînés (60 minutes)

Avant cette activité, les enseignants peuvent créer une liste de questions « Je me demande » avec toute la classe, provenant de l’activité 2. Cela permet aux enseignants de parler des questions respectueuses à poser à un aîné ou à un membre âgé de la famille (c’est-à-dire un invité) avant sa venue dans la classe. Tout au long de l’activité, les élèves peuvent continuer à ajouter des questions de type « Je me demande » pour les invités sur le « réseau de pensées ».

Les invités peuvent être accueillis en étant invités dans la salle de classe avant le projet pour faire connaissance avec les élèves et l’enseignant, par exemple lors d’une « rencontre » informelle pour nouer des relations autour de rafraîchissements. 

Les élèves travaillent avec les invités en petits groupes de 3 à 5. En fonction du nombre d’invités qui participent à ce projet, il peut y avoir un invité par groupe ou les invités peuvent se déplacer entre les groupes. Un travail en petits groupes comme celui-ci permet aux élèves d’apprendre à connaître personnellement les invités en partageant une conversation et en écoutant leurs récits. Les élèves utilisent des stratégies d’écoute active pendant cette période.

Document n° 4 : Je me demande – Questionnaire

Ressources : Questions d’enquête

http://blogs.ubc.ca/stevemcg/files/2014/09/inquiry-questions.pdf

Activité n° 4 : Activité de réflexion sur les devoirs

Les élèves reçoivent la feuille de travail d’« autoréflexion » (document n° 6) et la feuille de travail « Établir des liens » (document n° 5) comme devoirs. Il doivent : i) réfléchir aux expériences du projet numérique; ii) discuter des éléments de culture qui leur ont été transmis dans leur propre foyer; et iii) réfléchir à l’importance des traditions et de la culture.

Document n° 5 : Établir des liens; Document n° 6 : Autoréflexion

Activité n° 5 : Création d’un scénarimage (60 minutes)

L’enseignant présente le concept de scénarimage (voir document n° 2) comme un moyen d’organiser les illustrations que les élèves utilisent pour concevoir la visualisation du projet de narration numérique avec les aînés. Les élèves travaillent avec les invités pour élaborer une narration du début à la fin, permettant aux invités de prendre la direction de l’histoire qu’ils souhaitent raconter. Les élèves peuvent utiliser certaines de leurs questions d’enquête pour compléter le processus de narration, par exemple : « Je me demande quand l’aîné a commencé à pratiquer la purification par la fumée. »

Le scénarimage comprend le lieu où le projet sera tourné et les vêtements ou matériaux qui seront utilisés dans la présentation vidéo ou de diapositives. Si le choix se porte sur la présentation de diapositives, les élèves travaillent avec les invités pour décider des photos à utiliser (il peut s’agir de photos de leur maison, de leur communauté ou du lieu de tournage du projet).

Lors du choix d’un lieu, pour s’assurer qu’il existe un lien avec le territoire, les enseignants, les élèves et les invités peuvent faire un remue-méninges sur l’endroit où les élèves se sentent le plus connectés dans la région de leur école ou de leur communauté. Les suggestions peuvent comprendre une zone boisée près de l’école, une tente de trappeur, ou dans un wigwam. Les enseignants donnent aux élèves et aux invités la possibilité de décider quel cadre convient le mieux à leur histoire personnelle et au produit final.

Document n° 2 : Feuille de travail de scénarimage

Activité n° 6 : Réalisation d’une présentation vidéo ou de diapositives (60 à 120 minutes)

Dans l’activité 5, les élèves ont choisi un lieu pour le tournage de la vidéo ou pour les photos dans le cas du diaporama. Une fois que l’ensemble de la classe a choisi un lieu, les autorisations doivent être confirmées avant le tournage. Les enseignants doivent confirmer auprès de l’administration de leur école que les protocoles et procédures de voyage appropriés sont en place. Les aînés, les élèves et les membres de la famille qui apparaissent dans la présentation vidéo ou de diapositives doivent remplir des formulaires de consentement à la diffusion (document n° 7).

Une fois que toutes les conditions sont remplies, l’enseignant, les élèves et les invités peuvent visiter le lieu. Ils commenceront le tournage avec l’appareil de leur choix et utiliseront leurs scénarimages pour guider le processus.

Soutien aux invités :

– Certains invités peuvent avoir besoin de s’appuyer sur un texte, c’est pourquoi ils auront la possibilité de lire des notes ou des cartons aide-mémoire.

– Certains invités peuvent souhaiter qu’une personne les accompagne. Au fur et à mesure du processus, les aînés et les invités peuvent devenir plus à l’aise avec le concept et l’expérience de la réalisation d’une vidéo.

Document n° 7 : Consentement de diffusion

Activité n° 7 : Présentation vidéo ou de diapositives (60 à 120 minutes)

(Les élèves peuvent utiliser des tableaux de papier pour appuyer leur présentation. Si tel est le cas, ils travaillent en collaboration avec leurs camarades de classe et les invités pour ce faire.)

Les élèves et les invités présentent à la classe leur projet final de narration numérique avec les aînés, et l’enseignant peut décider d’inviter d’autres classes à assister aux présentations. D’autres aînés, détenteurs de savoirs et membres de la famille peuvent également être invités à la présentation, qui constitue une célébration du travail des élèves et des invités, mais aussi une occasion de poursuivre et développer l’apprentissage.

Spirituelle – Échanges, travail en groupe et travail personnel.

Émotionnelle – Vidéos utilisées pour établir un lien avec les aînés et leurs histoires personnelles.

Physique – Activités ancrées dans le territoire, par exemple en utilisant les bois ou un wigwam comme contexte.

Intellectuelle – Travailler avec l’aîné pour raconter son histoire et organiser la chronologie des événements sur un scénarimage.