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Les Productions Menuentakuan

« Menuentakuan » veut dire, en langue innue : « Prendre le thé ensemble, se dire les vraies choses dans le plaisir et la bonne humeur » et c’est exactement ce que Productions Menuentakuan s’est donné comme mandat pour ses spectacles » (Menuentakuan, 2017). En 2013, un collectif artistique voit le jour rassemblant des artistes […]

« Menuentakuan » veut dire, en langue innue : « Prendre le thé ensemble, se dire les vraies choses dans le plaisir et la bonne humeur » et c’est exactement ce que Productions Menuentakuan s’est donné comme mandat pour ses spectacles » (Menuentakuan, 2017).

En 2013, un collectif artistique voit le jour rassemblant des artistes autochtones et non-autochtones autour d’un projet théâtral intitulé : Puamun. Au sein de ce collectif, nous retrouvons Charles Buckell, Marco Collin et Xavier Huard. Le projet théâtral Puamun est joué dans les communautés autochtones et aborde des thématiques sensibles vécues par les jeunes au sein des communautés autochtones ou à proximité. Principalement, la pièce aborde les thèmes de l’identité, du racisme et de la langue par exemple. Devant le succès de cette pièce, le collectif décida de produire une autre pièce, celle de Prendre le thé, qui fut présenté à Montréal et à l’école secondaire de la communauté de Mashtueiatsh. Cette même année, Charles Buckell quitte le collectif pour entamer des études en arts dramatiques à l’Université du Québec à Chicoutimi et Charles Bender, un acteur wendat, se joint au collectif. Devant l’engouement grandissant du public québécois et autochtones, le collectif décida en 2015 de se transformer en un organisme à but non lucratif portant le nom des Productions de Menuentakuan. Au mois de février 2015, la compagnie proposa une production artistique nommée Muliat, pièce qui explore « le gouffre, trop souvent ignoré, qui existe en deux nations en recherche de repères ». La pièce fut acclamée et attira l’intérêt de plusieurs diffuseurs, tant à l’échelle nationale qu’à l’échelle internationale (Menuentakuan, 2017).

Les productions Menuentakuan se veulent être un point de rencontre entre la culture des Premières Nations du Canada et les autres cultures qui viennent enrichir l’identité canadienne et québécoise. Pour transmettre leurs messages, les productions Menuentakuan utilisent le théâtre et les performances. Leurs créations mettent en valeur le regard que porte les peuples autochtones sur ces thématiques et permet également au public de participer de façon critique à la pièce en partageant ses opinions, ses préférences, ses réflexions avec les acteurs après chaque représentation. Les productions Menuentakuan proposent un espace de dialogue entre peuple autochtones et allochtones par le théâtre et les arts de la scène et cherche à mettre en valeur le regard des peuples autochtones sur des thématiques contemporaines.

Précisément, les mandats de la compagnie sont (Menuentakuan, 2017) :
• Créer, produire et diffuser des spectacles
• Promouvoir les arts de la scène autochtone
• Promouvoir les échanges et les collaborations entre les peuples autochtones et non-autochtones par le biais d’événements artistiques
• Offrir des ateliers de création artistiques.

La pièce Muliats, offra plus de 35 spectacles entre 2016 et 2018. Elle a également participé au Festival international de théâtre de Port-au-Prince en Haïti au mois de novembre 2017 afin d’y présenter sa pièce Muliats. Il s’agit de la première fois qu’une pièce canadienne est présentée en Haïti. Du 16 janvier au 3 février 2018, les productions Menuentakuan présenteront à Montréal la pièce Là où le sang se mêle au théâtre Denise-Pelletier. Cette pièce raconte l’histoire de Floyd, un rescapé des pensionnats indiens qui, tombé dans les vices de l’alcool, décidera de se mettre à la recherche de sa fille qui fut adoptée vingt ans plus tôt. Cette pièce fut traduite de l’originale en anglais : Where the blood mixes, de Kevin Loring, auteur de la Nation Nlaka’pamux en Colombie Britannique. En Colombie Britannique, cette pièce s’est méritée plusieurs prix et honneurs !