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Introduction à l’espace Des Savoirs

En 2005, Maria Campbell, une aînée Cri, a écrit au sujet des difficultés de recourir aux mots écrits pour partager un savoir qui est ancré dans les traditions orales :

Nos nouveaux conteurs ont une lourde tâche. Ils doivent comprendre… la nouvelle langue [anglais] et l’utiliser pour raconter leurs histoires sans perdre les pensées et les images qui leur sont culturellement propres. Ces nouveaux conteurs doivent également servir de traducteurs des anciennes méthodes, afin que celles-ci soient transmises à la nouvelle génération. Et tout cela doit se faire par écrit, car il s’agit de la nouvelle méthode.

Avec l’expansion du monde numérique, la dépendance unique au papier et à la représentation bidimensionnelle des savoirs autochtones laisse place à un retour de la parole par rapport à l’écrit.

Le NCCIE a eu l’honneur de travailler avec kêhtê-ayak, les aînés de l’Université des Premières Nations du Canada, qui se sont courageusement lancés dans l’exploration des méthodes d’apprentissage visuelles et orales par le biais du Web et de documentaires.

Nous avons organisé une cérémonie pour établir le fondement de ce cheminement et nous avons demandé la bénédiction des ancêtres afin qu’ils nous guident dans ce travail de façon positive. Nous avons pris soin de tenir compte de ce qui pouvait ou non être partagé.

Cet « espace des savoirs » est un début. Commencez ce parcours d’apprentissage des savoirs autochtones avec les vidéos qui se trouvent du côté est.

Elles vous présentent les renseignements fondamentaux qui vous aideront dans votre cheminement, comme l’état d’esprit positif que l’on peut apporter à cet espace, les protocoles, ainsi que d’autres idées fondamentales qu’il faut connaître dès le début.

L’esprit et l’intention de ce qui est partagé dans cet espace ont pour objectif d’éveiller les gens sur l’importance des savoirs autochtones dans le monde d’aujourd’hui.

Pour en savoir plus, contactez les aînés et les détenteurs de savoirs de votre entourage et passez du temps avec eux. Ils ont à cœur de transmettre à la génération actuelle et aux générations futures ce que les anciens enseignent depuis des millénaires, pour la survie de leur peuple et pour assurer un équilibre dans toutes nos relations, avec tout ce qui existe.

Nous désirons exprimer notre profonde reconnaissance à kêhtê-ayak, aux ancêtres et à toutes les personnes impliquées dans cet Espace des savoirs, qui a été rendu possible grâce à un partenariat entre l’Université des Premières Nations du Canada, le NCCIE et les productions Cazabon.

WHEELER, Winona (2005). Reflections on the social relations of Indigenous oral histories. Dans LISCHKE, Ute et David MCNAB (éditeurs), Walking a tightrope : Aboriginal people and their representations (pp. 189-213). Waterloo (Ontario); Wilfrid Laurier University Press.